Deuxième jour

Publié le par M.

Le jour se lève enfin sur cette nuit agitée.
Je me rend compte que j'ai beaucoup de mal à me souvenir des journées qui suivront, pourtant ca ne date pas de très longtemps, mais je pense avoir volontairement effacé de ma mémoire ces instants difficiles pour laisser place aux meilleurs, seuls quelques souvenirs persistent et que je ne peux oublier.

Le 14 août 2007, ce matin une aide soignante m'accompagne à la maison des parents, puisqu'il nous est impossible de dormir auprès de Maylis, moi qui m'étais jurée de ne jamais la laisser seule dans un hôpital.....

Cette maison est à 200 mètres de l'hôpital, on ne peut pas rêver mieux (même si je sais que ma place est à ses cotés, je comprendrai plus tard combien la maison des parents est bénéfiques).


Je n'avais jamais porté d'importance à ces projets de maison des parents, je pensais que je ne serais jamais concernée et je me suis rendue compte combien cette maison a été une aide incroyable, un toit à proximité de notre ange et des rencontres de parents touchés eux aussi : des compagnons de galère.


On ne peut pas parler de cette maison sans parler de Michelle et Francine; que je remercie du fond du coeur pour leur soutien et leur écoute.
Merci à l' A.R.E.M.I.G. (Association pour la Recherche et les Études dans les Maladies Infantiles Graves) sans laquelle des soucis autres seraient venus s'accumuler.
Des dons peuvent être faits à cette association ! Je ne souhaite à personne d'avoir besoin un jour de cette maison , mais le jour où vous en avez besoin vous êtes content que d'autres personnes se soient montrées moins égoïstes que vous, et aient créé un lieu comme celui-ci.....

Dans des moments comme ça, la vie prend une tout autre tournure et vos priorités sont vraiment différentes.

Désormais, la seule chose qui est sure, c'est que je m'engage à être toujours à ses cotés,
C'est le rôle des parents de tenir la main de leur enfant lorsqu'il vit des choses difficiles. Et Maylis a besoin de nous maintenant et on va l'aider, lui tenir la main chaque jour pour la porter sur le chemin de la guérison, nous ne sommes pas malades nous, nous ne subissons pas les traitements, les effets secondaires etc.... même si je sais que voir son enfant souffrir d'un cancer c'est comme si nous étions malade.
C'est une partie de nous qui est touchée. Et combien de fois j'ai souhaité être malade à sa place.
Voir son enfant souffrir est la chose la plus difficile que j'ai eu à vivre.
Tous ce que je peux faire pour elle c'est être a ses cotés et la faire sourire le plus possible,
lui donner envie de se battre et de vivre !!!

 

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Publié dans Le crabe

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